Des vacances nécessaires. Un peu improvisées, pour honorer la promesse du voyage père-fille (on se souviendra du voyage père-garçon à New-York l’année dernière). Elle visait le Japon (comme tout le monde), San Francisco et son quartier japonais auront été un bon compromis! Un voyage patenté avec des points Aéroplan et un peu de chance. Ça faisait 6 ans que je n’étais pas allé à San Francisco.
Pas trop de retards d’Air Canada, un service éclair aux douanes (merci carte Nexus), et le plaisir moderne d’écouter les olympiques en direct sur le vol. Remerciement au gadget de l’année. Le plaisir d’un transport en commun de l’aéroport à la porte de l’hotel.
Qui dit hotel pas trop cher, dit parfois contraste. Le Yotel était parfait, concept miniature, chic et de bon goût, très centralement situé. Le hic, c’est le centre de San Francisco n’est plus ce qu’il était. Les grands magasins ont disparus. Les centre d’achat sont vides. La rue est une piquerie à ciel ouvert. Les Zombies sont partout. Honnêtement, c’est la fin du monde. Pour ceux qui connaissent la ville, ça va au delà du Tenderloin, ça s’étend à la grandeur. Ça et les bureaux désertés (j’ai pensé aux vacances, mais on m’a dit que c’était le télétravail). Je dois avouer que mon instinct protecteur s’est mis en mode haute-vigilance le deuxième soir quand j’ai entendu des coups de feux dans la nuit. J’avais hâte d’être ailleurs.
Mention spéciale au IKEA nouvellement établi en plein coeur de tout ça sur Market St. avec le Saluhall, un foodcourt très joli qu’IKEA y teste!) et le Hej! un coworking issus d’un partenariat entre IKEA et Industrious). Bon, ça vient aussi avec de nombreux gardes armés aux portes, mais ce sont de beaux oasis dans une tentative de reconstruction d’un centre-ville.
Par chance on est sorti, on a visé des endroits que j’aime, et qui n’ont rien perdu de leur charme.
Le Ferry Building, débordant de touriste et des odeurs de restaurants, les boutiques ont changés, mais la sélection est toujours belles et bonnes. Arrêt chez Gott’s Roadside), comme d’habitude.
Une balade en Cable Car, avec trois râleuses françaises fières représentantes de l’âge d’or, un détour par le Pier 39 pour les phoques (toujours se souvenir de dire Sea Lions, c’est plus poli). Le IT’SUGAR, auto-promu comme plus grand magasins de bonbons au monde et le classique Ghirardelli.
Par chance, les rues de quartier n’ont pas trop perdues de leur charme, de leurs marcheurs de chiens, de leurs petites boutiques et de leurs restaurants uniques. La rue Chestnut (bon, ok, y’a un Apple Store). La rue Fillmore. La rue Union. Avec remerciement à la boutique TopDrawer pour la plume (à chacun sa collection!).
Le Waymo. Parce que c’est ça l’attraction touristique par excellence. La patente du futur. Un téléchargement d’application, et deux clics plus tard, une voiture sans chauffeur se pointe, et te conduit où tu veux. Pas plus cher qu’un Uber (et son tip), beaucoup moins jasant comme chauffeur. De la pure magie. Même pas de stress. Il y en a vraiment partout dans la ville. Ville qui n’est pas des plus simples à conduire à la base. Bref, le futur.
Gros hit au musée des sciences, et leur inclusion au cours des dernières années de nombreuses oeuvres d’art (à caractère scientifique!).
Des heures et des heures dans le quartier chinois. Y’a pas une boutique qu’on a pas fait. Je peux vous analyser le marché du petit chat doré à patte qui bouge, sans problème.
Dimanche matin, longue marche Mission et Castro. Déjeuner chez Tartine Manufactury, voisin de la fabrique de céramique Heath. Ritual Roasters, comme d’hab, sur Valencia, trop tôt pour visiter le magasin de pirate et ce qui se cache derrière.
Fait marquant, y’a beaucoup de chiens, beaucoup de marcheurs de chiens, et beaucoup de chiens dans les boutiques et les restaurants.
Je pensais avoir tout fait pour faciliter la location rapide d’une auto, mais ça a quand même pris 30 minutes d’attente. Retrouver le plaisir de conduire une allemande (A3) sur les routes californiennes. Direction Santa Cruz (on avait prévu une nuit à l’extérieur, on aurait du en faire trois!).
D’abord aller déjeuner à Sausalito question de passer sur le Golden Gate, rien à voir, que de la brume. Puis directions sud. Vous me voyez venir. Pause au Stanford Shopping Center (y’a pas d’itinérant là (du moins pas avec le même look), et pour 15$ y’a un magasin qui t’offre de flatter des chats pendant 30 minutes. J’espérais le diner sur University Avenue à Palo Alto, mais Léa a insisté pour qu’on trouve le Subway le plus proche. Miracle, il se trouve en plein milieu du campus de Stanford à côté de la librairie et des résidences d’étudiants. Superbe terrasse, température et ambiance parfaite. 12 pouces à beaucoup plus que 5$.
Reprendre la route, vous savez ce qui s’en vient. Je n’étais jamais allé au nouveau siège social d’Apple. Ils m’attendaient visiblement. Un Visitor Center avec une maquette que l’on peut explorer avec un iPad en réalité augmenté. L’immensité de ce chef d’oeuvre architectural, cercle que l’on voit à peine de la route. Un Apple Store (où ils vendent des t-shirts plutôt laids et convenus, y’aurait une belle occasion de faire des choses originales!). Une terrasse sur le toit, un café où ils font des pommes en latté art. Bref, le paradis.
Puis la route, qui tourbillonne dans les montages et la végétation, jusqu’à la mer, et Santa Cruz. Le choix, un peu random, de cet hotel/ressort mid century, le Dream Inn, hommage à la culture du surf, qu’on a adoré pour la vue sur la mer, la piscine, le spa, le restaurant et les drinks.
Santa Cruz pour sa vibe relax, son boardwalk et sa petite rue principale. Ce vrai poké bowl chez Hula’s Island Grill.
Le retour, par la route 1, et le petit détour dans la forêt de séquoia pour retrouver le Tasting Room original de Bonny Doon Vineyard, qui est maintenant celui de Beauregard Vineyard (et qui est fermé le mardi). L’arrêt à la plage, entre montagne, brume et vagues.
Puis la partie japonaise de notre séjour, le Kimpton Hotel Enso en plein coeur du quartier japonais, honnête proposition dans un quartier moins menaçant que le précédent.
Des heures et des heures dans le centre d’achat japonais, le kawaii, les machines à pinces, et tout ce qui va avec. Par chance, y’avait une librairie et une papeterie de qualité (je me demande si les japonais trouverait pertinent qu’on aille ouvrir un Renaud-Bray chez eux.). Hors du centre d’achat, le SF76, le magasin de choses designs où tu veux tout acheter.
Le bullet train sushi (commander par iPad et livré par robot et trains), les ramens (quand ça dit « fort » ça veut vraiment dire « fort »), mais aussi un gigantesque bagel saumon fumé fromage à la crème chez Boichik sur Fillmore, un cortado parfait chez Compton’s, et cette toujours parfaite pizza chez Delphina.
Puis le retour (en Uber, les Waymo ne vont pas jusqu’à l’aéroport), avec remerciement à l’application Flightly qui en sait plus sur ton vol qu’Air Canada. Remerciement aussi à l’application FocusedOS pour cette déconnexion salutaire (pas assez longue, mais tout de même).
Merci à la joyeuse et si drôle Léa-Florence, 11 ans, qui sera sans aucun doute une grande voyageuse (bien qu’elle ne s’alimentera uniquement de hotdog, de subway (jambon, bacon, salade, pas de sauces), de poulet, de riz, de pâtes et de crêpes au nutella).