Obsessions du moment. 2024.

# 2024
(trois mots japonais). Retour à l’expéditeur. La joie, la vraie, est dans l’aventure. Y’a toujours un autre moyen. Rustres. Le coût des retards. Ça coûtera ce que ça coûte. BAMD: budgets are moral documents. La règle des trois U. Faire atterrir des choses. Les grandes offres. L’alignement des planètes. Idoine. La contradiction dans « Célébrer un départ ». « Je n’avais pas réalisé que vieillir est un truc qui m’arrive personnellement ». Retour de la poste et photo radar. Celebrate effort over outcome. Prendre le temps de jaser. Vacances.

Des planètes puffy. Confondre lingerie et literie. Broligarchy. Gérer fils, ce hedge fund. Do not obey in advance. Mocha mousse. Les nominations. KNLO. Buy the rumors, sell the news. Bisextilien. Pas de demande?! Faites moi rire. Fibre optique à noyeau creux. Des IAcurieux. La paresse cognitive. Lire l’avenir dans les budgets. Quizz Room. Ne pas se lever durant l’hallelujah, un geste politique? Les réservations de voyage. Pitcher une approche.

Tous les chiens habillés de Griffintown. Montréal en général. Les gens qui exercent leur hypothèque légale sur une licorne gonflable. Les candidats à l’implication. Passion draps Simons-Germain. Encens. Pèlerinage. Orange, comme dans chaussures. Un calendrier de l’avent vestimentaire? Les conférencières qui citent du RBO vintage. Beaupré. Les appels d’offres publics, c’est juste le fun quand tu les gagnes! Vikingur et Goldberg. Les collections. Nils nouveau. Blundstone nouveaux. Suivre des colis. Le vin chaud. Dormir.

« aie toi, le pilulier, calme toé ». Les huîtres. Nikka. S’abonner aux infolettres pour profiter du vendredi noir. Chaï. Acheter trois fois les mêmes chaussures à 20% de moins chaque fois. Se désabonner de toutes les infolettres. Rhum. Les tables de Shepard. La neige! Considérer que l’astrologie n’aide pas au novembre positif. Pusher de places en garderie. Réaliser, un peu tard dans la journée, que tu as pris les sous-vêtements de ton fils dans le noir ce matin. Le plaisir est dans le prompt. Crucial. Les obsessions et concepts croisés entre réseaux. Les salons du livre. Les cocktails de salon du livre. Les restaurants où les choses sont flambées.

Young, scrappy and hungry. Stanley Park. All in. 23 Rouge. Harry, sans Meghan. Les moitiés-moitiés. Bond, James Bond. On reboot l’avion. Les changements de parcours. Les suites. Les bifurcations. A tradition, not a trend. Parentalité bienveillante. Les trophées! Les politiciens et l’art de ne rien comprendre à la fiscalité intelligente. Acheter deux identiques paires de souliers. Acheter des billets d’avion. Inspirer les obsessions des autres. Recevoir.

Gish gallop. Leonard Cohen. Garder Novembre positif! Dinosaure et thé. Sans quorum. Persévérance et thé. Un Cochon Dingue montréalais. Le gars avec son octobasse dans le stationnement de l’UQAM. N’avoir jamais vraiment été sur Twitter. Est-ce que tes amis Publicité et Algorithme sont déjà sur Bluesky? Les mouvements qui réussissent sont ceux qui s’organisent. Just wing it. Vancouver et pleine lune. 2×18, 3×12, 4×9, 6×6 huîtres. Of all the gin joints in the world. Steeve! Petit monde. Il pleut, tu t’attendais à quoi? 3 essais.

L’ambiance générale des derniers jours. Nils Frahm. Défendre le positif de novembre au jour le jour. « On sait même pas ça à l’air de quoi du soya. ». La journée des élections. Richard H. Thaler. Mike Figgis. Tempting faith. Résultats. Pour la suite: “faire plus”, plus que “parler contre”. Illectronisme. Amicollègues. Elections doom spending. Faire les choses pour les sept prochaines générations. Les choses débutent lorsqu’elles débutent. If you’re not at the table, you’re on the menu. Un film de Noël, le 8 novembre. Faire le taxi d’aéroport. Se recoucher.

Changer un tweeter soi même. La basilique frais a pris des vacances. La ville au complet qui déjeune au IKEA. Avoir hâte à Noël. Les omega 3. Ne pas avoir pris le temps d’une photo de vaches. Whisky japonais. Ton niveau d’hypochondrie? Avoir de beaux yeux. Ajustement de lunettes. On dirait que c’est trop vite le futur. Coffee Crisp. The cost of doing business. Avoir le novembre optimiste. Les gens qui laissent des emballages vides dans le plat de bonbons. Done list. La nostalgie n’aide pas le progrès. Le paternalisme non plus. Extra Ball.

Avion Beluga. Le baron rouge. Nobody knows what will succeed. Les passifs-agressifs à l’aéroport. Gate hugging. Les gens qui se désorganisent en public. Les surclassements. La carte Nexus. Redoux automnal is the new été des indiens. Co-travail de nuit, comme à l’université. Les mystères de SEAO (et de l’approvisionnement public en général). Les melons explosifs sont les nouvelles cloches. Prompt génération. Le jour de la subvention. The power of « not yet ». Choose to suck at something. Innovation can only emerge when something is sacreficed. Courage is the key metric of strategy, not intelligence. Les vendredi.

Pause. St-Casimir. Ces enfants à jour sur les tendances culturelles franco françaises (la forêt, la danse et la solitude). Le renouvellement de profil. La procrastination et les valises. Les statuts LinkedIn grossièrement rédigés par ChatGPT. Faut que tu t’inclues dans ton budget. Les ustensiles en bambou devraient être interdits. Le chat dans l’avion. Un fait fascinant: les écouteurs réducteurs de bruits sont inefficaces contre les miaulements. Toulouse en trois heures, à pied, avec valise à roulettes. C’est pas pour rien que ces gens là travaillent en tourisme. Efficacité et non-efficacité du décallage. Le gaspacho en épicerie en format individuel. Les idées qui reviennent. Les crêpes Nutella en épicerie. Contenu pléthorique. Rétro prospective. L’ère égocène.

La tempérance. La persévérance. Le Messie. Les détours. Une température à passer la récré sur le terrazo d’un gymnase d’école primaire. Les acronymes qu’on a jamais vu avant. « Papa, franchement, tu donnes exactement la même réponse que ChatGPT ». Biface (triface même peut-être). Célébrer l’ambiguïté stratégique. (Sur)exposer sa pause. N’éprouver aucune passion pour la course. « J’aime ma job, donc je la quitte ». ASAP: Aperol spritz and pizza. La planification quantique. Notation polonaise inverse (sans parenthèse). Revenge bedtime procrastination. Bridgez-vous? Reboot toute. Gros dodo et voyage.

Le roi de la montagne. King maker. Détester l’opportunisme et l’arrogance. La communauté, la vraie. Soie dentaire shaming. J’aurais préféré une bague (à cette nième brosse à dent « gratuite »!). Toujours du manger partout. Aider, ou du moins ne pas nuire. Henry J. Heimlich. Partager en temps réel les notes d’obsessions du moment, avec huîtres. Le train 28. Checkup annuel, 3 minutes. Relationnistes, médias et cuisine commune. Esthétique automobile et compound. Bagel. Géolocaliser les siens. Hamster. Les pirates. Ceux qui y croient, mais pas à tout prix.

A stubborn lack of curiosity. Les nouveaux employés qui te vouvoient. L’effet Rudolph. Marcher le chien quand il fait noir le matin. Les négociations permanentes. Être productif. L’Assemblée nationale. Les filles de comm et le potinage politique. Les gens qui préfèrent m’appeler CFD plutôt que Carl. Le magazine du Costco. Le veston lila. Les sashimis. Les soirs de premières. Acerbe. Great insights! Les bouteilles de la colonne de gauche. Carafer. Il ne faut jamais essayer d’attraper un couteau qui tombe. Les serviettes qui disparaissent.

Mama Shelter Toulouse. Les p’tites tâches de maison. Cette fille de 11 ans trop déterminée à faire l’épicerie. Procrastiner la tondeuse. Payer pour sa sieste. Avec pas d’casque. Pierre-Luc qui téléphone juste comme ça. Les idées c’est fait pour circuler. Les spécifiques batteries à 4 chiffres qui ne se vendent nulle part. Parfois chialer, ça fonctionne. Miracle bancaire. La cote de risque. “C’est toute déterminé par l’intelligence artificielle, c’était pas comme ça avant”. H comme hero, hub, help, hygiène. Le bar à pain. Le droit de beurrer des deux bords. Ce nouvel iPhone. La poutine en passant. Les soupers au resto entre amis.

Entendu chez Zara: “essaye de te trouver un projet.”. Le Apple Store quand y’a encore rien de nouveau à acheter. La banque protège-t-elle votre argent? Les animaux domestiques. Taylor. Les gens qui s’affirment par l’extrême. Les gens et les énergies avec lesquelles tu veux faire (ou refaire) des projets. Québec-Montréal en jasant. Les bases de la rigueur du gestionnaire. S’impliquer pour s’inspirer. Les grandes rencontres. Les places au bar. Les soirées qui font du bien. Potiner pour décrocher. Un nouveau iPhone. 5 minutes à l’aéroport. Le vieux Beloeil. Lire la fragilité et la force entre les lignes des humains. Belœil-Stoneham sans jaser.

Les sous-obsessions spécifiques. On est passé les patates. Eyes on the prize. Les démissions. « Vous auriez du m’écrire ». La politique comme drogue dure. Poser des questions, toujours poser des questions. Ce qu’il a aimé le moins en politique? «La politique». Bordeaux ou Toulouse? Pignon sur rue. « On a le hamster! ». 15 ans. Top démission de la semaine: mon médecin de famille. Obtenir un rendez-vous à la clinique sans rendez-vous. Les thérapeutes non diplômés. La pimpante stagiaire de la radiographie. La bronchite. La pharmacienne (fatiguée) qui demande à sa collègue “Carl avec un C ou un Q?”. Son éclat de rire.

Le kayak. L’effort. L’équipe. La fierté inhérente à. Les gens qui dorment dans une salle de conférence. Le bien être mental. La fatigue physique. Le lien entre le prompting et l’écriture théâtrale. Créer des personnages. Le concept de retour au travail. Les gros cailloux en premier. La rentrée de la belle et brillante jeunesse. Les cadeaux bien trouvés. L’importance des trophées. Gérer ce que l’on ne contrôle pas assez. La religion des thermostats. La contradiction flagrante entre ne plus s’en mêler et vouloir être informé. Le massage sportif. 90 minutes.

La contreculture aujourd’hui. Les révolutions tranquilles. Les communautés d’intention. Les communautés d’apprentissage. Les communes. Les yippies. Les choses (et les gens) dont on ignore la mort, sont ils toujours vivants? Les mantras. Le goût (mais pas la patience) de cuisiner. Things change all the time to make sure that nothing that matters will really change. Very demure, very mindful. Les dîners thérapeutiques d’entrepreneurs. Non-linear and tangent-prone. Visualisation fluviale. Progress is not inevitable. Les remous. Le courant. Les coulisses. What’s next.

No journey is taken alone. Dadcore. L’agressivité sans raison. L’absence de vision. DÉCROCHE! comme mantra. Écrire plus. L’entraînement passif. La position mentale. Les listes de contrôle. La confiance. Le mot usurpation. Les objectifs atteints. Le temps de penser, de voir. Le télécotravail. Les avis de décès. Les éloges funèbres. Les gens joyeux. L’émergence de la suite. Les formulaires d’acceptation de risques.

Investir. La diversité émotionnelle. Expert en déconnexion numérique (really?). La rue Saint-Joseph. Le jeudi midi. Toutes les rencontres. “Whatever fear invents, I swear it makes no sense”. FAFO: Fuck around and find out. Écrire plus. L’été. La fumée blanche. Les robots et le dilemme d’indexation. Know your shit. Focus. Le prochain projet. Les gens souriants pour vrai. Les trajectoires professionnelles. La fin de la todo list.
53.

Les martinis du lounge AirCanada à Toronto. Service aérien comme oxymoron. Les trottinettes Lime. Furmint. Tokaj. Les prosecco cruises. Le Danube. La nuit. Les ruins bars. Les trottinettes Lime. FOBO: fear of being obsolete. La mondialisation et la diversité. Le AirFryer et le Pickleball comme sujets universels. L’Euro. Les bains thermaux. Simon et les bureaux de change. Déjeuner à Zurich. Lire boulimiquement en avion. Paresse pour tous d’Hadrien Klent.

Les gens brillants autour d’un plan. Le DoTank vs le ThinkTank. Le biorythme organisationnel. La frousse électrique. Oublier de noter. La beauté des gens qui pensent en concept. Les voyages. Les gens qui partagent la scène. L’abus de pouvoir. Le flux des nouvelles. Le décalage et la distance, le réel et le numérique. Les choses optimales. Le besoin de recharge. Dormir dans l’avion. Pêle-mêle. Le genou à terre. Les métaphores de football. Profiter du moment. Faire avancer.

« C’est la première fois que je fais une réunion sur un cochon ». Les enfants dans le magasin de bonbons. Les pères de ces enfants. Les fourmis. Le ménage. Mon dos. Heureux l’étudiant qui, comme la rivière, peut suivre son cours sans quitter son lit. Le WAQ. La médication. Tuer le père. Québec, ville incubatrice. Les discussions de coulisses. Les gens qui viennent d’ailleurs. Le vrai travail d’équipe. Le karaoke. Le manque de reconnaissance. Le dévouement. Les ponts et les relais. These are non negociables.

Le Starbucks où ton nom est bien écrit mais où ta commande est inexacte. La marche. Les Deadheads. Les gens qui portent du médium. Notre ami Doug. La route. Le Chipotle. La route. Le douanier. La route. Le St-Hubert. La radioactivité de l’arme nucléaire. Everything is sexual in Spanish. « Je ne crois pas que ça soit personnel ». Ça l’est toujours un peu. Les appels d’offre où l’on spécifie la couleur du boudin de reliure (noir). Le gars au bureau en gros qui vient de payer 7$ pour envoyer une feuille par fax. Manu Chao. Les mardis qui sont des lundis.

Dupieux en ouverture de Cannes. Hustle. L’orage. « On ne combat pas des mouches à l’arme atomique, généralement ». Les cc. Le gars des pieux. Quand ça commence par « C’pas simple ». « Faut l’arranger, pas juste le regarder ». Taskforce member. La gouvernance des OBNL. Les serveurs de DNS qui sacrent. Les longues fin de semaines. Les roadtrips. Le tourisme politique. Les vieux monsieur qui prennent des marches à 7h dans les centre d’achat fermé. Washington, DC. Les gens qui protestent. La maison blanche. HOLD.

Demander un blackout urbain. Les allergies. Les conventums. Les conversations de conventums. S’improviser producteur d’art. Dave Grohl SXSW 2013 Keynote. Le smash burger. Les allergies. Faire le traîneau. Le prix le plus bas. Etre à boute. Le phare de l’île rouge. Les allergies. La banque et ses « conseils » pour éviter l’épuisement. Irish street bowling. Les décisions.1995. Les fondements. Le lobby du pickleball.

Frais. Vrai. Debout aux Assises. Des fois pour être bon, il faut que tu sois chanceux un peu. Les Valéries. Les gens qui font les allées de l’épicerie à l’envers. Not so quiet quitting. La paresse intelligente. Les synchronicités politico-médiatiques. Sealioning. Les monsieurs qui jasent de chars au supercharger. Le Barolo. Les pools de nomination. Think forward. « Quand j’étais petite, on se baignait à 74 ». Lutte(s). Aurores boréales. Enfant endormie dans le sofa. Dodo.

La sauce à spag comme pourboire. « Les gens n’ont pas le droit de manger leurs erreurs ». Rendu là. Le composte organisationnel. Les actes manqués. Burn the bridge. Les trampolines. L’art de l’envol et de la prise de risque. Les gens qui veulent être évoqués ici. Les kardachiennes. Louis et la faune urbaine. Le focus. Les notes d’insomnie. Trois cannes blanches. Une marmotte mouillée. La semaine de la santé mentale. Le rôle de pousse-décisions. Les fidéïdes. La grande ironie.

Les poignées de main Messenger. Cet enfant qui gagne en faisant semblant de ne pas jouer. S’inquiéter pour les gens de qualité que les situations usent injustement. Ce chien qui n’aime pas la pluie. Les coupes de cheveux. Les changements de pneus. Le renouveau. Les agents de voyages qui n’en sont pas. Beaucoup de Forints. Babeurre. Instrustif. Magnificient 7. Under promise, deliver. Les gens qui nous ressemblent et qu’on admire. Limoilou. Converger vers la clarté. « Combien tu veux que ça donne? ». La fiscalité probabilistique. Les plans extrêmes.

Les grandes marches de chien. L’extimité. L’algo et les vidéos de pandas. Prompt me. Les spatules. Les gens qui attrapent les crevettes avec leur bouche. Le soleil. L’absence d’eau. Les journées productives juste dans ta tête. Les gens qui font confiance pour vrai. Les voyages improvisés qui rapportent. Les gens qui falsifient leurs cubes énergie. La négociation. Getting to yes. La peur avec l’autopark vision. Le traitement choc. La gestion et la direction. Le chauffeur arrière de la grande échelle 501. Les rabais juste parce que tu les demandes.

L’écosystème entrepreneurial porcin. Les caviardeurs. L’innovation ouverte. La technique Nadeau. Les succursales bancaires. Le fax. Le concept d’album. Croire. Le papillonnage social. Les économistes en chef. Les accusations sans fondement. La transparence. Les juges et parties. « Does the process even know that I am trusting it? ». La logique légale. Les lacs à l’épaule. L’expertise que l’on a sans le savoir. Les mouvements de personnel. Sting like a bee.

Le Vanuatu. Le boulanger avant 7h. Le mot « pantoufle ». Dire chocolatines même quand c’est écrit pains au chocolat. Se demander quel était le prompt. Lavaltrie. Le shooter à la liqueur de banane. « Une mère, c’est mauvais en criss ». Dormir ailleurs. Les beaux-frères. Paradigm shifters. Lipogramme. L’odeur de la première neige. Le « Dépliant Poux » attaché à un courriel. Swift fatigue. The Milk Carton Kids. Les vendeurs de viandes itinérants. 26 fenêtres. Un deck.

Budapest. Chimney cakes. Wartime CEO. La bienveillance des comptables. La procrastination. Une grille. Marc Amsler. Les cocktails bénéfices. La leashmaniose. Fibonacci. Insolation de sofa. Les Swifties. L’expédition père-fille au Chocolats Favoris. La physio dans Stats. La cuisine du bureau comme lieu de productivité. Les résultats. Les gens qui prennent la balle au bond. Les sonnettes vidéo. La lumière printanière.

Les cleptomanes de verres assumées. Les gens qui pensent que leur montre est fière d’eux. Tenir kiosque. Tenir kiosque déguisé en elfe. Le monde du livre. Mon score de sommeil. Andrew Bird. Roo Panes. Tom Rosenthal. Les retours d’impôt. Les gens qui disent UNE trampoline pareil. Les onces d’or du Costco. Le popcorn jalapeño. Les patates pilées et le steak. La préparation d’une conférence. Les plans de match. Le mot « prémisses ». Le futur plus que le passé. Les lundi.

Ces amis tous au Japon en même temps. Les gens qui auront 3×20 ans (!). Tout de « Rue Duplessis. Ma petite noirceur » de Jean-Philippe Pleau. Le chassage de têtes. Attendre au lave-auto. Lire en attendant au lave-auto. Les gens qu’on n’attendaient pas à l’aéroport. Les chiens qui attendent le retour de leur maître à l’aéroport. L’évènementiel. L’art du discours. L’éclipse comme truc rassembleur. 2% c’est quand même beaucoup. Récupilatif. Les gens et les émotions. Grippe. On est mercredi? Les livres et les gens qui les font. Les gens que tu suis sur Instagram et qui ne te connaissent pas comme tu les connais. Diaposives.

Les conversations sur trois réseaux sociaux en parallèle avec la même personne. Le négativisme. Le mot « intérim ». Noga Erez sur shuffle. La fin de Discrètes. Un peu d’Aspergirl. Les jours avant le deuil (toujours). Les batteries vides mélangées aux pleines. Distraitement le nouveau Vampire Weekend. Et le nouveau Black Keys. Pas tant. La vie amoureuse (et publique) des politiciens. Le magazine Costco. Les conversations de salon de coiffure de centre d’achat. Les bubbles de bubble tea. Les crevettes à l’ail. Ne pas réussir à se faire inviter au dîner d’état avec Gabriel Attal. Bad-bitch energy. 19 items.

Heygen. Mon accent allemand. Le Perrier Infiniment Citron. Les données primaires exactes. Le carnet de projets. La 54e saison du Trident. Paul à la maison. Le mot « colophon ». Celui de Wired. La cartographie des rêves. La caisse toujours libre dans les cosmétiques de la pharmacie. Les nouveaux-nés. Les nouvelles mères. Le positivisme. Les gens de vidéo qui cadrent avec leurs doigts. Les lapins gommeux. « Je témoigne (donc je donne) » comme titre de livre. Les updates logiciels comme moyen de relaxation. La fin de semaine.

San Francisco / Santa Cruz 2024

Des vacances nécessaires. Un peu improvisées, pour honorer la promesse du voyage père-fille (on se souviendra du voyage père-garçon à New-York l’année dernière). Elle visait le Japon (comme tout le monde), San Francisco et son quartier japonais auront été un bon compromis! Un voyage patenté avec des points Aéroplan et un peu de chance. Ça faisait 6 ans que je n’étais pas allé à San Francisco.

Pas trop de retards d’Air Canada, un service éclair aux douanes (merci carte Nexus), et le plaisir moderne d’écouter les olympiques en direct sur le vol. Remerciement au gadget de l’année. Le plaisir d’un transport en commun de l’aéroport à la porte de l’hotel.

Qui dit hotel pas trop cher, dit parfois contraste. Le Yotel était parfait, concept miniature, chic et de bon goût, très centralement situé. Le hic, c’est le centre de San Francisco n’est plus ce qu’il était. Les grands magasins ont disparus. Les centre d’achat sont vides. La rue est une piquerie à ciel ouvert. Les Zombies sont partout. Honnêtement, c’est la fin du monde. Pour ceux qui connaissent la ville, ça va au delà du Tenderloin, ça s’étend à la grandeur. Ça et les bureaux désertés (j’ai pensé aux vacances, mais on m’a dit que c’était le télétravail). Je dois avouer que mon instinct protecteur s’est mis en mode haute-vigilance le deuxième soir quand j’ai entendu des coups de feux dans la nuit. J’avais hâte d’être ailleurs.

Mention spéciale au IKEA nouvellement établi en plein coeur de tout ça sur Market St. avec le Saluhall, un foodcourt très joli qu’IKEA y teste!) et le Hej! un coworking issus d’un partenariat entre IKEA et Industrious). Bon, ça vient aussi avec de nombreux gardes armés aux portes, mais ce sont de beaux oasis dans une tentative de reconstruction d’un centre-ville.

Par chance on est sorti, on a visé des endroits que j’aime, et qui n’ont rien perdu de leur charme.

Le Ferry Building, débordant de touriste et des odeurs de restaurants, les boutiques ont changés, mais la sélection est toujours belles et bonnes. Arrêt chez Gott’s Roadside), comme d’habitude.

Une balade en Cable Car, avec trois râleuses françaises fières représentantes de l’âge d’or, un détour par le Pier 39 pour les phoques (toujours se souvenir de dire Sea Lions, c’est plus poli). Le IT’SUGAR, auto-promu comme plus grand magasins de bonbons au monde et le classique Ghirardelli.

Par chance, les rues de quartier n’ont pas trop perdues de leur charme, de leurs marcheurs de chiens, de leurs petites boutiques et de leurs restaurants uniques. La rue Chestnut (bon, ok, y’a un Apple Store). La rue Fillmore. La rue Union. Avec remerciement à la boutique TopDrawer pour la plume (à chacun sa collection!).

Le Waymo. Parce que c’est ça l’attraction touristique par excellence. La patente du futur. Un téléchargement d’application, et deux clics plus tard, une voiture sans chauffeur se pointe, et te conduit où tu veux. Pas plus cher qu’un Uber (et son tip), beaucoup moins jasant comme chauffeur. De la pure magie. Même pas de stress. Il y en a vraiment partout dans la ville. Ville qui n’est pas des plus simples à conduire à la base. Bref, le futur.

Gros hit au musée des sciences, et leur inclusion au cours des dernières années de nombreuses oeuvres d’art (à caractère scientifique!).

Des heures et des heures dans le quartier chinois. Y’a pas une boutique qu’on a pas fait. Je peux vous analyser le marché du petit chat doré à patte qui bouge, sans problème.

Dimanche matin, longue marche Mission et Castro. Déjeuner chez Tartine Manufactury, voisin de la fabrique de céramique Heath. Ritual Roasters, comme d’hab, sur Valencia, trop tôt pour visiter le magasin de pirate et ce qui se cache derrière.

Fait marquant, y’a beaucoup de chiens, beaucoup de marcheurs de chiens, et beaucoup de chiens dans les boutiques et les restaurants.

Je pensais avoir tout fait pour faciliter la location rapide d’une auto, mais ça a quand même pris 30 minutes d’attente. Retrouver le plaisir de conduire une allemande (A3) sur les routes californiennes. Direction Santa Cruz (on avait prévu une nuit à l’extérieur, on aurait du en faire trois!).

D’abord aller déjeuner à Sausalito question de passer sur le Golden Gate, rien à voir, que de la brume. Puis directions sud. Vous me voyez venir. Pause au Stanford Shopping Center (y’a pas d’itinérant là (du moins pas avec le même look), et pour 15$ y’a un magasin qui t’offre de flatter des chats pendant 30 minutes. J’espérais le diner sur University Avenue à Palo Alto, mais Léa a insisté pour qu’on trouve le Subway le plus proche. Miracle, il se trouve en plein milieu du campus de Stanford à côté de la librairie et des résidences d’étudiants. Superbe terrasse, température et ambiance parfaite. 12 pouces à beaucoup plus que 5$.

Reprendre la route, vous savez ce qui s’en vient. Je n’étais jamais allé au nouveau siège social d’Apple. Ils m’attendaient visiblement. Un Visitor Center avec une maquette que l’on peut explorer avec un iPad en réalité augmenté. L’immensité de ce chef d’oeuvre architectural, cercle que l’on voit à peine de la route. Un Apple Store (où ils vendent des t-shirts plutôt laids et convenus, y’aurait une belle occasion de faire des choses originales!). Une terrasse sur le toit, un café où ils font des pommes en latté art. Bref, le paradis.

Puis la route, qui tourbillonne dans les montages et la végétation, jusqu’à la mer, et Santa Cruz. Le choix, un peu random, de cet hotel/ressort mid century, le Dream Inn, hommage à la culture du surf, qu’on a adoré pour la vue sur la mer, la piscine, le spa, le restaurant et les drinks.

Santa Cruz pour sa vibe relax, son boardwalk et sa petite rue principale. Ce vrai poké bowl chez Hula’s Island Grill.

Le retour, par la route 1, et le petit détour dans la forêt de séquoia pour retrouver le Tasting Room original de Bonny Doon Vineyard, qui est maintenant celui de Beauregard Vineyard (et qui est fermé le mardi). L’arrêt à la plage, entre montagne, brume et vagues.

Puis la partie japonaise de notre séjour, le Kimpton Hotel Enso en plein coeur du quartier japonais, honnête proposition dans un quartier moins menaçant que le précédent.

Des heures et des heures dans le centre d’achat japonais, le kawaii, les machines à pinces, et tout ce qui va avec. Par chance, y’avait une librairie et une papeterie de qualité (je me demande si les japonais trouverait pertinent qu’on aille ouvrir un Renaud-Bray chez eux.). Hors du centre d’achat, le SF76, le magasin de choses designs où tu veux tout acheter.

Le bullet train sushi (commander par iPad et livré par robot et trains), les ramens (quand ça dit « fort » ça veut vraiment dire « fort »), mais aussi un gigantesque bagel saumon fumé fromage à la crème chez Boichik sur Fillmore, un cortado parfait chez Compton’s, et cette toujours parfaite pizza chez Delphina.

Puis le retour (en Uber, les Waymo ne vont pas jusqu’à l’aéroport), avec remerciement à l’application Flightly qui en sait plus sur ton vol qu’Air Canada. Remerciement aussi à l’application FocusedOS pour cette déconnexion salutaire (pas assez longue, mais tout de même).

Merci à la joyeuse et si drôle Léa-Florence, 11 ans, qui sera sans aucun doute une grande voyageuse (bien qu’elle ne s’alimentera uniquement de hotdog, de subway (jambon, bacon, salade, pas de sauces), de poulet, de riz, de pâtes et de crêpes au nutella).

Une bonne année.

(hahaha. On est le 2 janvier 2023, j’essaye depuis ce matin de me forcer à écrire un bilan de l’année ou quelque chose d’intelligent autour de l’inflation ou de l’anxiété, sans succès. Pis là, je me rend compte que dans « Brouillon » y’a le texte du 1 janvier 2022, jamais publié. Paresse oblige, je pèse sur publier, ça contentera Clément, et à rebours c’est un bilan intéressant.)

La fin (ou le début, si on procrastine un peu) d’année, c’est si propice à l’écriture. Depuis quelques jours j’essaye de faire le bilan professionnel de 2021, et de fixer des objectifs pour 2022. Je n’y arrive pas tout à fait, considérant que 2021 a été si chargée et diversifiée, que j’ai de la misère à compiler un bilan d’ensemble. Au final, je reviens toujours à une seule idée: 2021 a probabilistiquement été une très bonne année. Probabilistiquement, parce sans vous refaire un cours de statistiques, l’avantage des implications nombreuses, c’est d’augmenter la probabilité que tout aille bien. Mettons que vous avez 10 projets, il suffit qu’il y en ait un qui aille mal, pour les les 9 autres aillent bien (ou mieux disons!). 🙂

Les amis Facebook m’ont parfois reprochés de ne pas assez donner de nouvelles des 10 projets annoncés pour 2021, je fais ici un update officiel:

• Fonder une entreprise immobilière avec Simon. (FAIT!)
• Fonder <…> inc. avec Kim, Matthieu et Francis. (FAIT!)
• Réaménagement de maison (on a des plans, mais j’ai compris que les projets de construction, je dois gérer ça en série et non en parallèle, 2022).
• Acheter un local et l’aménager (100%) (FAIT! un peu long et prenant, mais fait!)
• Concrétiser le projet KARAFF (tout bon projet a un nom de code, ici une habile combinaison de Kabane et Raffinerie). (FAIT!).
• Acheter (xxx). (Ça ne se fera pas. Le légal n’a pas coopéré. On oublie ça.)
• Investir dans (yyy) et/ou dans (zzz). (Ça viendra, 2022).
• Inaugurer 42 Québec (FAIT!)
• Fêter 25 ans de iXmédia (Rendu là on fêtera 25+3, on combinera avec la pendaison de crémaillère, en 2023?)
• Fêter 50 ans (FAIT! J’aurais pris une énorme fête, mais c’était parfait juste avec la famille).

Donc, une très très bonne année à la base. Le plus plaisant là dedans, c’est aussi les choses qui n’étaient pas prévues, et qui ont toutes en commun le retour du social qui m’a tant manqué. Rien de mieux des endroits et des amis nouveaux pour te sortir de ta torpeur pandémique (je note ici que ça va prendre ça en 2022.)

• Un ou deux soupers avec Sébastien à Montréal en mai et juin.
• Cette certification Kayak de mer, niveau 2, sur le majestueux Saguenay, avec Pierre-Luc. Juste wow.
• Cette efficace rencontre de planification stratégique du MT Lab à Trois-Rivières en juin, avec Pierre et Paul.
• Ces fantastiques vacances en Gaspésie en famille, avec des rencontres diversifiées, improvisées et inattendues!
• Cette expédition campagnarde en famille pour aller récupérer Lola le chien!
• Ces cinq à sept improvisés entre deux gestions de constructions avec l’équipe iXmédienne et avec Simon.
• Ce fascinant voyage dans les coulisses de la politique municipale (merci Pierre-Luc!), culminant sur cette soirée électorale du 7 novembre qui valait l’émotion de n’importe quelle spectacle (je vous ai raconté quand j’ai réparé l’imprimante à discours?).

du lieu.

Hier, nous disions adieux au 9e étage. Inauguré le 9 septembre 2009, à 9h09, par iX (9?) média, ce lieu marque une époque, 12 ans de vie quotidienne. Un changement qui n’était même pas imaginé le 12 mars 2020 alors qu’il nous restait 5 ans de bail confortable, cette vue dominant la ville et ces couchers de soleil. Il aura vu naître de nombreux projets, de nombreuses entreprises, de nombreux partenariats, et vu passer le « groupe » de 20 à plus 50 personnes en quelques années.

En 1995, nous avons créé une entreprise, à deux pas de nos anciens patrons, sur le chemin Sainte-Foy (2778), coin Chanoine-Scott, 3 e étage. Merci feu Gaston d’avoir fait confiance (quand même!) à des jeunes qui refusaient que leurs parents endossent le bail. Merci aussi de nous avoir proposé de prendre le large après 4 ans, question d’aller explorer les terres encore vierges, mais subventionnées de Saint-Roch. Ce local était étrange, décoré de colonnes néo-gothiques en métal, de faux fini marbré et d’un savant mélange de mobilier du Bureau en Gros. Mais on y a tout appris. La gestion, la communication, les RH, les finances, la clientèle (de toute sorte!), etc. Toute une époque.

En 1999, nous sommes arrivés avec une équipe de 8 dans St-Roch, 4e étage, 335 St-Joseph, premier arrivant dans un immeuble « historique » en reconstruction, promu par un animateur de radio alors populaire, mais rapidement déchu. Un loft au plancher de bois, un édifice un peu tout croche, mais avec tout le cachet de ce que méritait une entreprise techno (babyfoot et table de billard en moins). Un point central dans le « Nouvo » St-Roch, où l’on a pu être témoin de la démolition d’un mail, de l’évolution de la faune urbaine, du développement (pas toujours en ligne droite) de l’offre commerciale, et de notre attachement à d’autres pionniers du quartier (la Brûlerie, le Cercle, le Clocher).

Un agrandissement, deux agrandissements, et dix ans plus tard, avec une vingtaine de personnes, c’était le temps de trouver plus grand et plus confortable. C’est là que l’édifice Beenox est arrivé dans l’histoire, la tour neuve en béton dominant la ville. C’était un état d’esprit aussi. Voir loin. C’est aussi le début de Kabane, une alliance née d’une napkin dessinée entre Simon et moi à la table avant du Cercle. La vision que les gens de web ne savent pas nécessairement faire de l’image de marque, et que les gens de marques savent pas tant faire du web. Ça fonctionne encore bien, signe qu’on devait pas être trop loin d’une vérité. 🙂

A quelques époques, on avouera avoir regardé pour déménager ou pour investir dans un local à nous. Jamais n’avions nous trouvé de solution simple et avantageuse, ce qui nous avait raisonné à rester jusqu’en 2025. Puis la pandémie, l’obligation de se dématérialiser, de « télé-travailler ». Une transformation plus radicale qu’on ne le croirait, même pour les « modernes boites jeunes et technos » que nous sommes. Oui, parfois plus de travail, mais quand même beaucoup de fatigue et de frustration dans la communication et la gestion de tout ça. Mais assurément la preuve qu’un « local » ne servirait plus jamais de la même façon.

En pleine discussion sur ce que devrait être le lieu de travail du futur, cet appel: les voisins ont besoin d’espace, on aurait l’opportunité de rompre le bail honorablement (et économiquement). Un peu tanné des réflexions dans lequel le mot « hybride » revient tout le temps et dans lequel on parle de dynamique patron-employé est mise en opposition (« forcer le retour au travail », « encadrer le télé-travail », « revenir à la normale »), j’ai préféré une réflexion différente, qui tourne au final autour de quatre points. Listés ici pour mémoire.

Un lieu de rencontres: l’essence même d’un bureau, c’est le lieu de rencontres, la rencontre c’est une grosse partie de notre travail, le télé-travail a bien souligné ça, le lieu c’est un symbole, c’est un endroit où tout peut converger, à la guise de chacun. Il n’a pas la prétention d’être plus ou moins efficace sur la productivité directe, il sert la communication formelle et informelle et reste un phare de référence pour tout le monde, clients comme équipe. Plus de salles de rencontres, plus de sofa, plus de liens avec la périphérie (mine de rien, l’équipe s’étend de l’Abitibi à la Gaspésie maintenant). Toujours pas de babyfoot ou de tables de billard.

Le plancher des vaches: étrangement, ce qui motive le plus dans tout ça, c’est le fait que notre nouveau quartier général est au niveau de la rue. Être dans son télé-sous-sol, être au neuvième étage, être dans un parc industriel ou être à Lebourgneuf ou à Laval, ça finit par nous éloigner du monde, le vrai monde. Et bien honnêtement, dans le numérique comme dans la communication, on ne peut pas s’éloigner trop du vrai monde si on veut rester pertinent. J’ai hâte que des amis arrêtent en passant, que des projets se forment avec les voisins, que l’on arpente la rue St-Jean, que l’on descende dans St-Roch, ou que l’on monte sur Cartier. Une des promesses des urbanistes du quartier du « multimédia », c’était la collaboration entre les entreprises, les universités, la culture, les commerçants… au final, il y a tant à faire encore, pour provoquer cette rencontre, faire sortir le monde de leur tour, les rassembler sur le plancher des vaches (le jardin Jean-Paul-Lallier fait ça à sa façon, le Parc Victoria aussi plus récemment, et y’a de l’espoir avec la nouvelle bibliothèque (si on a droit d’y parler un peu)). Nous on sera déjà sur le plancher, plus terre à terre.

La vie de quartier: notre déménagement dans un nouveau quartier en 1999 nous a appris qu’on était aussi une forme de moteur économique, qu’on ajoutait 50 ou 60 personnes à la dynamique d’une rue commerciale (merci Arnaud de me l’avoir souligné l’autre jour!). Impossible pour nous de déménager loin du centre, essentiel de rester dans les quartiers animés, et de s’y impliquer (de toutes sortes de façon!). Très hâte d’être visible sur la rue, de vivre le quartier. D’y être un lieu de convergence, à sa façon.

Maitre chez nous: Locataires pendant près de 25 ans, nous avons eu la chance d’acheter ces deux condos commerciaux qui hébergeront iXmédia, Kabane, Septembre Éditeur, et peut-être un ou deux autres amis. Outre la logique économique, la liberté d’action, et l’illogisme logistique (on va se le dire, ça génère des apprentissages particuliers (en financement, en aménagement, en architecture et en construction, particulièrement si te ne suis par le prix du plywood quotidiennement, si tu n’avais pas compris que designer-programmeur c’est pareil comme architecte-constructeur, et si tu n’avais pas compris la variabilité des relations banques-clients)). Mais maître chez nous, c’est vraiment intéressant quand on souhaite des projets qui se font dans la durée et l’intelligence. Comme on les aime.

Outre tout ce qui précède, j’ai lu tous les articles sur « les bureaux du futur », « les modèles hybrides », « la normalisation du télé-travail », « l’employeur face au télé-travail », et au final, j’y ai lu bien des buzzwords et bien des efforts de cadrer l’incadrable (d’un côté comme de l’autre). Je préfère qu’on laisse à tout ce monde l’intelligence de leur mode de travail, tout en donnant accès à un lieu où leur créativité et leurs intelligences pourront se mettre en réseau physiquement, moi j’y serai souvent en tout cas. 🙂

le billet pandémique.

Ça aurait vraiment illogique de ne pas laisser une petite trace sur ce blogue de cette période «historique» (ne le sont-elles pas toutes?).

Étrangement, je n’ai pas le réflexe d’en parler, non pas pour faire de l’évitement, mais plutôt parce que je juge un peu les gens qui, d’un côté comme de l’autre, s’étendent sur le sujet comme si c’était un débat, opposant anxieux et anxieux dans un concours de jugement des usages et de valeurs de chacun. Je suis un optimiste, je fais le pari que la majorité (silencieuse?) est intelligente, et que l’objectif ultime de tout ça c’est d’agir pour protéger la collectivité. Rien à ajouter.

Je m’intéresse bien plus à ce que la «crise» fait sur l’incertitude et la planification. Est-ce encore possible de planifier? Si oui, à quel niveau? Comment? Avec quel sens? Avec quelle maturité? (je note «maturité organisationnelle», parce que ça revient souvent ces temps-ci.)

En parallèle, j’ai reçu un message téléphonique d’un admirateur anonyme, qui faisait référence à ce vieux texte très populaire sur l’entrepreneuriat tranquille. Je me suis donné comme défi d’y revenir, quelques années plus tard. Avons-nous innové à ce niveau? Y’a-t-il eu du progrès? Prochain billet (y’a pas de date promise, z’avez-vu comme j’apprends?).

Innovation < progrès. Ça aussi, c’est une autre affaire à réfléchir. Je suis bien tanné de l’innovation.

100, 49, 400, 8, 25, 455.

Les amis Clément et Patrick participent à ce truc #100daystoffload, que je comprends être une machination pour me convaincre d’écrire plus ici (je ne suis pourtant pas si compétitif).

Donc, voici, résumé de la semaine:

49. Lundi. 49 ans. C’est pas ce que je pensais que c’était, je trouve que c’est un âge plein d’espoir, avec les apprentissages et les moyens de faire des choses. Pour vrai. Avec des gens.

400. Mardi. Comme plus de 400 souhaits d’anniversaire sur les réseaux sociaux. On dira ce qu’on voudra, mais y’a quelque chose de réconfortant et fascinant à être si bien et diversement entouré.

8. Jeudi. Comme dans 8M$ pour faire 42 Québec, une école qui n’est pas une école, à Québec. Une grande ambition, mais surtout l’histoire d’un parcours et de la volonté de plein de monde d’essayer quelque chose de réel hors de la boîte pour changer le monde.

25. Vendredi. Comme dans 25 ans à travailler chez iXmédia. Travailler dans le numérique, le multimédia, l’interactif, les technologies de l’information, c’est rarement associé à la durée et la pérennité, surtout avec ce discours constant d’innovation, de virage et de changements de paradigmes. Au final, je pense qu’iXmédia est bâtie sur l’idée de progrès, plus que sur l’innovation, une étape à la fois, toujours dans la même direction.

455. Samedi. Le nombre de likes sur mon statut Facebook de 25 ans. Parce que ça se fait pas tout seul tout ça, et qu’il y a bien du monde qui font parti de ces 25 ans. J’avoue (c’est vain les likes, je sais) que ça m’a touché. Beaucoup.

Chantier numérique: idée #3: Fiscalité simplifiée (et donc compréhensible).

Je crois que collectivement, on a aucun plaisir à payer de l’impôt. Le numérique peut assurément nous aider.

Pas parce que cela nous coûte si cher que ça au final, mais plutôt parce qu’on y comprend rien. Il n’est pas normal qu’en 2017, on soit obligé de payer un logiciel (ou un comptable) pour faire un rapport d’impôt. Notre bon gouvernement devrait être le logiciel d’impôt. Il devrait fournir un rapport d’impôt pré-complété avec les renseignements qu’ils possèdent déjà (comme en France, où 90 % des rapports d’impôt viennent sous cette forme). On devrait aussi utiliser ce processus de « déclaration d’impôt » pour bien faire comprendre aux gens le « pourquoi ils payent », et le « à quoi leur argent est utilisé ». Pour la nationalisation du logiciel d’impôt donc, et de HR Block aussi.

Ceci veut probablement également dire revoir l’ensemble de la fiscalité et des règles d’imposition, rendu si complexe par les compromis et les annonces politiques, que le citoyen ordinaire ne s’y retrouve plus. Demandez à n’importe qui combien il paye réellement par jour pour faire garder un enfant… Le numérique permet une plus grande complexité dans bien des choses, ici il devrait forcer à une simplification de l’expérience du citoyen, qui comprendrait mieux au final ce que ça lui coûte et qui se réjouirait peut-être plus de contribuer au bien commun par ses impôts.

Tant qu’à être là, vous allez aussi m’arrondir la taxe à 15% (14,975% wtf? vous riez de moi?) et harmoniser la gestion des taxes à travers tout le Canada pour que je ne puisse plus épargner 10% en TVQ si j’achète mes choses en Ontario ou en Alberta. Pis on va faire comme en France et l’inclure dans les prix affichés (et le détailler sur la facture). C’est moins commercial, je sais, mais c’est moins hypocrite également. Le numérique c’est contre l’hypocrisie.

Chantier numérique: idée #2: l’information publique.

Tous conviendront que lorsque l’on parle de « culture numérique », on parle souvent de l’expérience utilisateur. Le numérique est là pour simplifier la vie des gens, pas la complexifier.

Toujours dans la lignée de ma première idée, je crois que nous aurions un grand avantage à utiliser le numérique pour être plus transparent ensemble. Je reprend à ce titre une « idée à voler » de Marc-André Sabourin dans le numéro 10 de Nouveau Projet: « Dans une grande partie de la Scandinavie, les déclarations de revenus sont publiques. Une tradition qui s’avère un excellent désinfectant fiscal ».

Je nous trouve collectivement toujours un peu hypocrite de pas faciliter l’accès à certaines informations, tant dans le registre des entreprises, dans le registre foncier, que dans les données fiscales personnelles. À terme ceci assurerait une plus grande confiance entre les gens. J’aime bien les mécanismes pour contrer le voyeurisme ou les abus: « … la transparence fonctionne dans les deux sens: l’identité de chaque personne qui consulte un dossier est dévoilée à son propriétaire. » (Comme Linkedin Pro, genre!)

On cache beaucoup de choses à travers cette pseudo confidentialité, et donnons de la valeur à trop d’intermédiaires (données de crédit, transactions immobilières, etc.), alors que cette information est entre les mains de notre gouvernement et est souvent disponible par bribe un peu partout. La rendre publique et intelligemment liée augmenterait le niveau de confiance de tous, et le numérique permettrait assurément de mettre en place des mécanismes sociaux assurant un équilibre intéressant. Tout en limitant les élans big brother qui pourraient tenter nos gouvernements.

Chantier numérique: idée #1: la facture commerciale standardisée (FCNS).

(J’ai décidé d’appliquer la méthode de moins de 750 mots pour développer une idée (jaloux que je suis de la nouvelle régularité bloguesque de Clément), et de la déployer plus souvent, autour d’idées bien précises, certaines me trottant dans la tête depuis longtemps. Ce billet traîne dans les brouillons depuis le 14 novembre.)

Je l’ai déjà dit, au diable les plans et la cocréation de plan, notre bon gouvernement possède depuis longtemps assez de recherche, d’inspirations internationales et assez d’idées de l’industrie et des citoyens (on nous consulte tellement tout le temps!) pour agir pour le numérique. On parle ici de devancer des choses qui me semblent tellement évidente qu’elles finiront par arriver tôt ou tard.

Je partagerai ici quelques idées qui me semblent (bien humblement) innovantes et qui auront des résultats tangibles et positionneront le Québec (ou le Canada) comme leader à l’ère de l’économie numérique. Une fois les idées lancées, libre à vous de les co-créer.

Première idée: la facture commerciale numérique standardisée (FCNS)

Etrangement, le gouvernement du Québec a déployé au cours des dernières années une structure fiscale numérique impressionnante dans l’industrie de la restauration et des bars. Pour contrer l’évasion fiscale (on ne se mentira pas), l’implantation du MEV constitue une innovation numérique et fiscale fort pertinente qui aurait mérité d’être implanté BEAUCOUP plus largement qu’à ces industries. Nous pourrions discuter du rôle d’IBM là dedans, mais ça c’est une autre question.

Je propose donc que le Québec soit le premier terrain de déploiement global de la FCNS, obligeant toutes les transactions entre entreprises et particuliers à être documentées par un fichier XML standard qui devrait être partagé entre les parties et le gouvernement.

C’est à toute fin utile ce que l’on impose à l’industrie de la restauration, et qui a rendu riche l’industrie des caisses enregistreuses au cours des dernières années. Peu de gens semblent le savoir (particulièrement en commerce électronique), mais « la facture » est une obligation légale bien définie, qui doit contenir des informations précises sur la nature de la transaction et les parties impliquées. Elle sert au final à la perception des taxes et à l’établissement du chiffre d’affaires des entreprises, à la justification des dépenses des employés, bref, elle est au coeur de tout le système fiscal. Sa numérisation intelligente permettrait d’automatiser de nombreuses opérations (simplifier l’importation dans les systèmes comptables, simplifier le calcul et la perception des taxes, etc.)

Le gouvernement devrait donc jouer son rôle de « facilitateur » pour imposer un format de fichier et les règles de partage. Je pense que l’industrie de la gestion financière prendra le relais rapidement pour rendre compatible les solutions de commerce électronique, les caisses enregistreuses, les logiciels de facturation, les relevés de carte de crédit et même les applications comme Apple Pay. J’imagine aussi tout un écosystème de nouvelles applications facilitant le suivi budgétaire familial ou d’entreprise.

Liée avec les intermédiaires de paiements (cartes de crédit ou banques) cette FCNS permettrait enfin d’avoir le détail intelligent de votre relevé de carte de crédit. Elle assurerait également un historique intelligent des transactions faisant plus facilement foi des dates de garanties (combien de vos vieilles factures sont aujourd’hui illisibles parce que le papier thermique a fait disparaitre le contenu de la facture?).

Bref, cette première idée rejoint un rôle important du gouvernement: standardiser pour diminuer les coûts de transaction et favoriser une meilleure équité fiscale. Le numérique permet ça.