Je ne sais pas trop pourquoi, mais je m’ennuie d’écrire ici, tout autant que je ne sais pas trop quoi partager! Débutons donc par mes lectures des dernières semaines (car, oui, j’ai repris un rythme de lecture intéressant ces derniers temps, ça faisait longtemps!)
The Appeal – John Grisham
Fouillez moi pourquoi, j’aime ça moi les Grisham, même si c’est toujours pareil. C’est habituellement une lecture d’avion, mais là , comme je n’avais pas d’avion à prendre, je l’ai ramassé à La Librairie Anglaise en même temps que Scaredy Squirrel at Night. J’avoue que c’est une combinaison étrange, mais John Grisham et Mélanie Watt ont en commun qu’on aime leur livre justement parce que c’est toujours pareil. Je dois être dans une phase conservatrice où j’ai besoin de repères connus. Bref, je l’ai aimé ce Grisham, bien qu’il puisse contribuer à une certaine paranoïa politico-capitaliste que j’espère (naïf que je suis) exagérée.
Scaredy Squirrel at Night – Melanie Watt
Quand la couverture du livre dit «Caution! Glow-in-the-dark smile may keep you wide awake.», on a pas le choix de vouloir l’acheter, surtout qu’après vérification, les dents de Scaredy sont vraiment brillantes dans le noir. Le statut d’écureuil culte de Frisson lui donne la chance d’avoir de nombreux fans partout dans le monde, pour qui la devise «This was NOT part of the plan!» symbolise l’impossibilité de tout planifier dans notre monde moderne. Excellent, surtout pour le polka-dot monster. Melanie Watt est une déesse montréalaise que l’on voit malheureusement trop peu dans les médias considérant son succès international.
Persepolis – Marjane Satrapi
Vous me direz que c’est facile comme lecture, mais pourtant, la bonne bande dessinée est tellement riche en détails et pourtant si apte à entretenir notre imagination. Bref, je n’avais pas vu le film, j’ai beaucoup aimé les livres, le dessin simple, l’histoire et l’évolution du personnage, surtout pour l’auto-portrait parfois amusé, parfois critique de l’auteur. Une réalité d’un quotidien si loin de nous qui pourtant soulève plein de question sur nos quotidiens. Faudra relire Burquette aussi.
Paul à Québec – Michel Rabagliati
Je vais laisser la place à Max, parce qu’il le fait mieux que moi. Je confierai uniquement que j’ai pleuré à partir de la page 105 jusqu’à la fin (le Ave Maria me fait ça peu importe la situation!).
Tarmac – Nicolas Dickner
Que dire! J’aime ces livres intelligents où les choses non dites sont les plus importantes. Ces choses qui permettent de faire des liens sans les imposer, tout en subtilité. Ce Tarmac a quelque chose de la littérature de Coupland, celle de notre génération et des ses petites apocalypses quotidiennes. Un roman pour le temps présent, pour ceux qui survivent aux apocalypses, voient au delà des dates de péremption. Je ne me souviens pas de la dernière fois que j’ai mangé des ramens.
J’ai aussi lu Tarmac. Beaucoup apprécié l’humour philosophique du récit. Effectivement très « de notre génération ». Plusieurs images et quelques phrases me restent en tête, dont celle-ci:
« Il n’existe aucun problème qu’une bonne fin du monde ne peut pas régler » (p.99)
(à ton avis, combien de temps pour que Unibroue utilise cette phrase dans une campagne publicitaire mettant en valeur des citations d’auteurs québécois contemporains? Ce serait « So Plateau »!)
Je te file Burquette et tu me passes Persepolis (que j’ai manqué acheté au salon du livre).
Parmis les grands incontournables de la BD, il y a Maus (http://www.randomhouse.com/pantheon/graphicnovels/mauscomp.html)