Je crois que collectivement, on a aucun plaisir à payer de l’impôt. Le numérique peut assurément nous aider.
Pas parce que cela nous coûte si cher que ça au final, mais plutôt parce qu’on y comprend rien. Il n’est pas normal qu’en 2017, on soit obligé de payer un logiciel (ou un comptable) pour faire un rapport d’impôt. Notre bon gouvernement devrait être le logiciel d’impôt. Il devrait fournir un rapport d’impôt pré-complété avec les renseignements qu’ils possèdent déjà (comme en France, où 90 % des rapports d’impôt viennent sous cette forme). On devrait aussi utiliser ce processus de « déclaration d’impôt » pour bien faire comprendre aux gens le « pourquoi ils payent », et le « à quoi leur argent est utilisé ». Pour la nationalisation du logiciel d’impôt donc, et de HR Block aussi.
Ceci veut probablement également dire revoir l’ensemble de la fiscalité et des règles d’imposition, rendu si complexe par les compromis et les annonces politiques, que le citoyen ordinaire ne s’y retrouve plus. Demandez à n’importe qui combien il paye réellement par jour pour faire garder un enfant… Le numérique permet une plus grande complexité dans bien des choses, ici il devrait forcer à une simplification de l’expérience du citoyen, qui comprendrait mieux au final ce que ça lui coûte et qui se réjouirait peut-être plus de contribuer au bien commun par ses impôts.
Tant qu’à être là, vous allez aussi m’arrondir la taxe à 15% (14,975% wtf? vous riez de moi?) et harmoniser la gestion des taxes à travers tout le Canada pour que je ne puisse plus épargner 10% en TVQ si j’achète mes choses en Ontario ou en Alberta. Pis on va faire comme en France et l’inclure dans les prix affichés (et le détailler sur la facture). C’est moins commercial, je sais, mais c’est moins hypocrite également. Le numérique c’est contre l’hypocrisie.
Une autre idée que j’aime, dans l’ensemble. Dans le détail:
– pour le rapport d’impôt: bien sûr, d’accord avec tout, ça devrait être une évidence. Et juste un rapport d’impôt svp, géré par le Québec — les gouvernements s’arrangeront ensuite ensemble pour s’échanger l’argent qu’ils se doivent.
– harmoniser la gestion des taxes dans tous le Canada: pas sûr. Je pense que l’enjeu est plutôt de se donner des moyens d’imposer les taxes en fonction de l’origine de l’acheteur, plutôt que de celle du vendeur (comme l’Europe l’a fait dans les dernières années).
– arrondir la taxe à 15%? C’est vrai que ce serait plus simple… mais la troisième partie de ta recommandation à ce sujet est plus importante encore: intégrer les taxes dans le prix affiché. Au quotidien, ça aura pas mal le même effet de simplification / clarification.
Merci de nous faire réfléchir à partir de propositions concrètes — d’accord ou pas, je pense qu’on avance pas mal plus vite comme ça.
Clément, je crois plutôt que la déclaration unique devrait être gérée par le fédéral, comme dans les autres provinces. Qu’en dis-tu?
Et pour les taxes à la consommation, c’est déjà en fonction de l’acheteur, à conditions pour les acheteurs québécois que le vendeur aie un établissement au Québec… parce que le Québec a choisi de conserver la TVQ plutôt d’opter pour la vilaine TVH gérée par le fédéral qui simplifie la gestion dans les maritimes et dans l’Ouest et aussi au centre.
Je pense que la perception de l’argent des citoyens doit toujours être faite le plus proche des services qui sont associés — pour que le lien reste le plus évident entre l’impôt et l’utilité de l’impôt. C’est la principale raison qui me fait privilégier un rapport unique géré par le gouvernement du Québec.
Quant aux taxes, il faut que ce soit indépendamment de la présence d’un établissement local. Et ça devrait s’appliquer à l’ensemble de l’Amérique du Nord — comme l’Europe a réussi à le faire.
Oh. La C-B a abandonné la TVH et sa taxe provinciale est de retour: http://www.cbc.ca/news/canada/british-columbia/b-c-to-drop-hst-for-improved-pst-1.1152267