Mettons que tu trouves, pour un nouveau client, LA méga faille de sécurité dans son système existant, et que tu te rends compte que les autres sites développés la même gang (qui est naturellement un de tes compétiteurs) ont la même faille, tu fais quoi?
– tu contactes les autres clients?
– tu contactes le compétiteur?
– tu oublies ça?
There are no ethics in business.
Tu contactes ses clients et leur offre de corriger leur faille.
yeah baby.
Je renchéris totalement. Ou tu vends les 1500 noms, coordonnées et # de carte de crédit à un hacker russe et tu empoches. Pis on te retrouve dans un caniveau en Russie 3 ans plus tard mais bon, tu auras pu t’acheter une vraie chaise de bureau entretemps… 😉
D’accord avec Brem.
Mais l’idée de pouvoir s’acheter une vraie chaise de bureau en vendant les noms à un russe me semble une alternative très intéressante!
Décidémment, tu dois rêver de chaise de ces temps-ci, Michael! À voir ton flickr 😛
Tu contactes le compétiteur et tu lui fais part du problème. Car, contrairement à ce que certains pensent, l’éthique en affaires, ça existe. Et qui sait un jour, ce même compétiteur sera peut-être ton allié dans un projet coopétitif et il se souviendra de ton honnêteté.
+5 insightful pour Michel.
Tu contactes le compétiteur, Montréal c’est un village, alors Québec! 😉
Tu peux aussi le mettre sur ton blog et espérer que l’info se rende toute seule…
Michel D. ton article ne parle que de l’éhtique d’entreprise face à ses clients et employés… pas des compétiteurs.
J’ai jamais vu une entreprise aider un compétiteur.
Les clients!
J’ai effectivement le même problème (est-ce un problème ?) que toi !!!
Difficile de ne pas s’amuser… avec la situation.
Un peu de lecture tripative pour sortir des lieux communs et de l’éthique de village?
Primo, le Kyosei, une philosophie des affaires toute japonaise.
C’est ce principe qui a mené à la table ronde de Caux et aux principes de la conduite des affaires.
Bref, la table de Caux, c’est un guide pour un capitalisme moral.
D’accord pour l’éthique. Évidemment. C’est la clé.
Rien ne s’inscrit dans la durée sans l’éthique.
Je suis d’accord pour l’éthique, donc pas de vente de numéros de cartes de crédit. Mais de là à laisser un (mauvais) compétiteur s’en sortir comme ça, mon oeil!
Anyway, les connaissant, j’aurais pas envie de travailler avec eux, et ils ne rendront jamais la pareille, si au moins ils disent « merci » après les avoir avertis…
Alors plus sérieusement, je contacterais les clients de manière anonyme afin de les protéger des conséquences des hacks possibles. Le compétiteur se débrouillera avec les conséquences de son incompétence.
D’accord avec l’éthique aussi. En fait, c’est l’idée du karma avec laquelle je suis d’accord. Et le jour où tes compétiteurs trouveront une faille dans tes trucs…
Mais tu peux prévenir le client en même temps. Parce qu’il n’y a pas de mal à bien paraître. 😉
Tu contacte les clients … … c’est ça le marketing agressif … et c’est ça qui te place sur la carte …
La culture entrepreuneuriale québécoise est généralement très (trop) friendly, c’est bon quand on s’adresse à une entreprise qui dessert des services « complémentaires » et qui peut devenir un partenaire. Mais quand on parle d’un réel compétiteur, il faut montrer au client qu’on existe et que l’on peut faire mieux que son fournisseur actuel …
P.S : est-ce que bell s’empêche d’appeler chez vous pour t’offrir de quoi quand elle sait que c’est vidéotron qui te dessert … ben voyons …
Je sauterais sur l’occasion CFD … c’est une occasion rare!
Tu mets la main sur les données de tout ces clients qui ont une faille et tu fais chanter tout ce beau monde en menaçant de tout détruire.
L’histoire se termine sur un échange de valises pleines de billets quelque part sous le pont de Québec…
Un avion t’attend à l’aéroport. Destination une villa de 32 millions aux Bahamas…
Allez, un peu de cran !!!
La question est intéressante, mais pourquoi faudrait-il qu’il y ait une « bonne réponse » ?
Dans un domaine aussi déterminé que la programmation, on est encore incapable de sortir un logiciel sans bogue ou de modifier du code sans risquer un « side effect ».
Alors dans un système humain, comment pourrait-on prévoir quoi que ce soit avec un minimum de certitude ? Parce que c’est là qu’est la difficulté du choix. C’est-à -dire quels en seront les impacts, tous les impacts.
– Si tu oublies ça, quels problèmes causera réellement la faille ?
– Si tu le dis au fournisseur, permettras-tu à une entreprise incompétente de survivre ?
– Si tu le dis aux clients, passeras-tu pour un hâbleur et un panier percé ?
– Si tu oublies ça, ne deviens-tu pas un peu responsable (légalement ? moralement ?) des dégâts potentiels ?
– Si tu le dis aux clients, deviendront-ils tes clients ? (By the way: les veux-tu comme clients ?)
– Si tu ne le dis pas au fournisseur, donnes-tu une chance à un bon père de famille de garder son salaire ?
– Si tu ne le dis pas aux clients, t’en feront-ils grief plus tard ?
– Si tu acceptes la valise pleine d’argent et que tu déménages aux Bermudes, attraperas-tu un cancer de la peau ?
– Et la liste des « si » et des « peut-être » est infinie.
Pire, une bonne action candide pourrait avoir des résultats pervers… comme une action bêtement agressive pourrait être bénéfique à tous…
Alors quoi faire ?
Je ne vois rien d’autre que d’assumer ta décision, quelle qu’elle soit. Et c’est là me semble que l’éthique trouve sa place.
De plus, l’éthique elle-même est humaine et n’est pas absolue. La preuve: il y a plusieurs éthiques.
Les utilitaristes te diraient de faire ce qui causera le plus de bien dans son ensemble. Kant te dirait de faire ce qui, si appliqué universellement, est bon. Aristote te dirait de trouver le juste milieu. Etc.