MacQuébec a une entrevue avec Audiogram sur leur position versus le iTMS.
« De plus, les redevances qui vont à l’artiste qui sont de 2,5 sous sur une chanson à 99 sous sont nettement insuffisantes. Par contre l’expérience est tenté en ce moment avec Archambaultzik et les résultats ne sont pas concluants pour l’instant. »
Ben voyons donc, comparer l’expérience Archambaultzik au iTMS c’est presque un scandale. Ça ne démontre pas beaucoup de compréhension des outils.
« Pour ce qui est du ipod nous trouvons que c’est une superbes machine qui facilite trop le vol de musique. Pour ce qui est du cd je crois qu’il a encore de belles années devant lui et passera surement encore quelques générations. »
Peut-être leur rappeler que Archambaultzik n’est pas compatible avec le iPod (la majorité du marché des lecteurs) et que tant qu’à être le cd aussi facilite le vol de musique… C’est étrange je n’aime pas que l’on associe la clientèle (les acheteurs de musique) qui veulent une solution moderne de transport et d’écoute (le iPod) à des criminels.
Honnêtement, tout ça témoigne d’un manque de compréhension autant de la technologie, que des enjeux. Dommage pour nous honnêtes consommateurs… Faudra continuer de dupliquer les disques de Bélanger, d’Ariane et des autres pour les écouter sur nos iPod!
Au lieu de se poser autant de questions sur les impacts du piratage, ils devraient peut-être s’ouvrir les yeux… en attendant on va acheter de la musique américaine en ligne! (ça me semble évident que dans quelques années, ils vont regretter de n’avoir pas été les premiers à prendre le tournant!)
Ça me semble évident aussi.
On a des résultats préliminaires des premières ventes québécoises sur le iTMS?
Je fais notamment référence à ceci:
http://carnets.ixmedia.com/cfd/archives/008610.php
« Il n’y a aucun danger que le Titanic coule. Le navire est insubmersible et rien d’autre que des désagréments ne sera à supporter par les passagers. »
– Un responsable de la White Star Line, après avoir appris la collision.
Encore une fois, l’industrie du disque montre qu’elle est fait tout pour nier les nouvelles réalité, au lieu de s’y adapter. Et comme d’habitude, ils vont mettre leurs problèmes sur le dos du piratage lors du prochain gala de l’Adisq.
un seul mot me vient à l’esprit : con-ser-va-teur.
esprits fermé.
et ils paieront pour un jour ou l’autre.
c’est encore dans la vieille mentalité que de vouloir conserver le vieux et ne pas faire face au progrès techno.
et pour ce qui est de voir les consommateurs de mp3 comme des criminels, ben ca c’est encore du vieux stock. On appelle ca ne pas comprendre son marché, ou ne pas vouloir évoluer avec.
pcq le changement, ca fait peur!
« The artist controls just part of the music-making process; the audience adds the rest. Fans’ imagination makes it real. Their participation makes it live. (…) We are just troubadours. The audience is our collaborator. We should be encouraging their collaboration, not treating them like thieves » –
Wilco’s band leader Jeff Tweedy to Lawrence Lessig in Wired mag, Feb. 2005.
http://www.mcturgeon.com/blog/archives/2005/02/podcasting_vs_t.html
Faut lire ici : http://www.soundscan.com/
Et faut-il le rappeler, il n’est pas illégal de télécharger (downloader) la musique au Canada. Par contre, c’est illégal de la rendre disponible (uploader). Les compagnies de disques abusent des termes « criminels », « vols », « illégal » etc. et les médias ne prennent pas la peine de vérifier ce qu’ils entendent avant de publier.
Le problème avec l’industrie de la musique, c’est qu’elle stagne. La raison derrière sa stagnation, c’est l’oligopole lié à la convergence des médias (une conséquence de la stagnation économique occidentale depuis la crise du pétrole de 1973)
Cet oligopole s’est cristallisé en 1999 au moment où le marché mondial de la musique s’établissait à environ 38 milliards de dollars. Les cinq « majors » contrôlaient alors (et contrôlent toujours) 95 % de la vente globale d’albums et 84 % de la vente des 755 millions d’albums aux États-Unis :
1. Universal – 27 % (26,3% aux États-Unis),
2. Warner – 20 % (15,7% aux États-Unis),
3. Sony – 18 % (16,2% aux États-Unis),
4. EMI – 16 % (9,4% aux États-Unis),
5. BMG – 14% (16% aux États-Unis).
L’année suivante (2000), le géant français des média, Vivendi, achète Seagram. Warner demeure le seul « major » encore Américain : Universal est français, Sony est japonais, EMI est britannique British, BMG est allemande.
Après ce festival de la phagocytose des années 1990, pour la première fois en 2001, les ventes de CD connaissent un baisse (5 % )
Le fait que cinq grandes entreprises contrôle une si grande part de marché laisse aucune place à l’innovation, car l’innovation coûte cher et les entreprises veulent du rendement à court terme. C’est l’innovation qui fait avancer la musique (comme toute technologie humaine) et qui engendre le développement économique.
S’ajoute à cela le fait que la plus grande partie de la vente de CD a été soutenue par les bébé-boumeurs, qui ont racheté les rééditions des nombreuses oeuvres autrefois disponibles d’artistes doués comme Miles Davis ou médiocres comme les Beatles.
Le format mp3, comme la mini cassette audio, a été un des vecteurs les plus importants de démocratisation de l’accès à la musique. Les deux formats ont été villipendés par une industrie de labels qui n’ont été et ne sont toujours que des banques qui prêtent de l’argent à des artistes à des conditions frisant souvent l’esclavage.
Le iTMS ne donnera pas la chance aux labels indépendants, seuls moteurs d’innovation et de développement économique dans la musique, de « vendre plus de musique ». Elle ne va faire en sorte que ces labels soient fondus dans la masse, et rendre encore plus impossible la découverte (ou même l’existence) de nouvelle musique.
Par contre, si Audiogram peut, seul ou avec d’autres labels indépendants, partir son propre service de vente de fichiers mp3s, pour qu’ainsi des centaines de magasins en lignes puissent exister en parallèle, alors là peut-être qu’il y aura un changement.
Pour l’instant, iTMS et Archambaultzik, ce n’est qu’un autre oligopole pour remplacer un oligopole, et les bidules comme le iPod, ce ne sont que des jouets qui risquent de se faire remplacer par d’autres (téléphones mp3? Blackberry m3?) et n’ont rien à voir dans l’équation.
Comme il est présentement l’ITMS n’est pas une solution pour augmenter les ventes de musique.
ET le CD (comme le vinyle) est destiné à devenir un item de collection.
L’avenir est dans la production locale pour le marché local, avec la lente disparition des méga-spectacles (surtout que le pétrole vient à manquer)
Qui aurait pu se douter il y a 20 ans que le marché musical le plus riche à l’heure actuelle est la Scandinavie?
Qui sait que la musique la plus novatrice présentement vient d’Afrique centrale?
Les entreprises comme Vivendi/Universal ou Apple, ils s’en sacrent de la VRAIE musique. Ils veulent vendre des bébelles, point à la ligne.
J’arrive en retard, je voulais juste souligner la clarification de Jean-Guy Lebel. Merci de nous rappeler l’importance du vocabulaire employé.
Petite remarque, 16 jui – c’est pour juin ou juillet ?